Le Tanto est un sabre court d’environ 30 cm, porté à la ceinture par les Bushis.
C’était le complément idéal du long Tachi, dans les combats au corps à corps.
Sur le champ de bataille, le Tanto était parfois utilisé pour tenter de percer l’armure, mais plus généralement pour couper les cordons des protections de l’adversaire, et ensuite être introduit sous l’armure afin de tuer l’ennemi.
Généralement monté sans garde (Tsuba), la garde du Tanto n’était pas tressée, mais recouverte de peau de poisson (Same), laissant les Menuki (décorations) apparentes.
Le Kaiken, est plus petit que le Tanto (15 à 20 cm).
Il était utilisé par les femmes des Samouraïs qui le portait dans les manches du kimono.
Les femmes s’en servaient pour leur défense rapprochée.
Comme le Katana, le Tanto n’a qu’un seul tranchant.
L’entraînement codifié, (généralement Tanto contre mains nues) est appelé Tanto Dori.
Le Tanto est utilisé pour travailler des techniques de désarmement.
Au début de la technique, uke cache le Tanto derrière sa cuisse ou sous son keikogi.
Dans la pratique du Tanto dori, où seul uke est armé, les techniques demandent à tori de réagir sur des attaques de type tsuki, shomen ou yokomen avec plus de vigilance que lors des techniques à mains nues.
A la fin de la technique, tori doit s’emparer de l’arme, d’où un travail différent, puis le rendre à son uke ou le conserver si c’est son tour de passer uke.
En aïkido, le travail avec un Tanto permet de mieux visualiser un mouvement et de ressentir la technique différemment.
Tori doit être d’autant plus vigilant que la lame, même en bois, peut faire mal.
Il est également possible à tori d’exécuter certaines techniques armé d’un Tanto.
L’intérêt est que l’arme prolonge la main et les éventuelles erreurs sont mieux vues.
Comme pour la pratique des autres armes en aïkido, le Tanto est un outil pour travailler autrement, il ne s’agit pas d’apprendre à combattre au poignard.
La maniabilité du Tanto est plus grande que celle du bokken voire du katana.
Sa lame le rend toujours dangereux même s’il est moins long qu’un jo.
Tanto Dori - Défense contre couteau en bois :
L’interrogation porte en général, sur 5 ou 6 techniques parmi les plus classiques.
Les défenses contre 4 formes d’attaques doivent être connues :
SHOMEN UCHI ; YOKOMEN UCHI ; CHUDAN TSUKI ;
& GYAKU YOKOMEN (attaque en revers horizontalement au niveau du buste).
Deux façons de tenir le couteau sont distinguées :
JUNTE : le couteau est tenu par UKE avec la lame coté index,
GYAKUTE : le couteau est tenu par UKE avec la lame coté auriculaire.
SHOMEN UCHI et YOKOMEN UCHI avec le Tanto tenu en JUNTE :
les techniques s’effectuent comme si l’attaque se faisait à mains nues à quelques nuances près.
SHOMEN UCHI et YOKOMEN UCHI avec le Tanto tenu en GYAKUTE :
Des formes plus spécifiques dans l’exécution des techniques apparaissent.
CHUDAN TSUKI n’admet que la tenue du couteau en JUNTE.
GYAKU YOKOMEN n’admet que la tenue du couteau en GYAKUTE.