La tenue vestimentaire :
La tenue de base est le keikogi (vêtement d'entraînement), appelé à tort « kimono ». Il se compose d'une veste et d’un pantalon en coton blanc. La veste est fermée par une ceinture (obi). Il s'agit du même qu'en judo, bien qu'il existe des vestes spécifiques dont les manches sont raccourcies afin de faciliter la saisie des poignets.Lorsque le professeur estime que l'élève a acquis une technique satisfaisante, il l'autorise porter l’hakama, une sorte de pantalon flottant noir ou bleu foncé. Le pratiquant est autorisé à porter le hakama à partir du deuxième kyū, ou avant sur décision de l’enseignant.L'aïkido se pratique pieds nus ou avec des tabis sur le tatami (ou, à défaut de tatami, sur un tapis), mais l'étiquette enseigne qu'il faut s'y rendre avec des chaussures pour des raisons d'hygiène ; les pratiquants utilisent en général des nu-pieds appelés zōri. Les zōri doivent être disposées perpendiculairement au tatami, la pointe en direction de l'extérieur afin de pouvoir repartir rapidement.
Le KEIKOGI : Keikogi est un mot japonais signifiant littéralement « vêtement d'entraînement ; il est composé de keiko (la pratique, l’'entraînement, l'action) et de gi (vêtement, tenue,
ensemble de vêtements ciomposant une tenue). On parle parfois de dogi, « vêtement de pratique de la voie »; la veste est parfois désignée par le terme shitagi, littéralement « sous-vêtement», et qui
était la veste portée sous l'armure par les samouraïs.
Précisions sur le port du Hakama
Durant l’air Nara et Heian (710-1185) le hakama (alors uniquement de couleur blanc) n'était porté, lors des cérémonies, que par la noblesse.C’est durant la période de Murosachi (1336-1573) que la forme du hakama fut retravaillée, devenant plus ample dans sa partie basse et nécessitant alors l’apparition des plis verticaux ainsi que du dosseret (koshiita). C’est à ce moment là que le hakama devint partie ordinaire du costume du samourai et du guerrier japonais. Le hakama se décline, notamment, en umanori- hakama, le hakama du cavalier, et en no-bakama, le hakama du voyageur.A l’ère Meiji (1868-1912), le hakama devient partie intégrante du costume habituel des hommes, porté dans la vie courante ou à l’université.Pour les enfants, le Hakama-Gi marquait, à l’occasion de cérémonies tenues à cet effet, le passage au “monde des grands” (pratique très ancienne prenant ses origines d’avant la période de Muromachi)… Notion de passage vers un état plus avancé... C'est pourquoi le hakama se porte par les plus gradés uniquement.Dans la grande majorité des écoles d’Aikido, le hakama est porté généralement à partir du 2ème Kyu. Ce qui est le cas en général pour la FFAB.Le fait de porter le hakama à partir d’un certain grade provient sans doute des origines historiques de ce vêtement qui, comme indiqué plus haut, marquait le passage au monde des adultes. Le port du hakama permet de faire une nette disctinction entre jeunes pratiquants et pratiquants plus anciens, une façon de plus de distinguer le gradé.
La symbolique des sept plis du hakama
Les 7 vertus désignées
Les sept plis situés devant le hakama symboliseraient les sept vertus que les samouraïs dignes de ce nom devaient honorer :
les 7 vertus du budo
● Gi - Honneur, Justice, Droiture
● Rei - Courtoisie, Etiquette, Politesse
● Yū – Courage
● Meiyo – Honneur, Piété
● Jin - Bienveillance, Générosité, Compassion
● Makoto - Sincérité
● Chūgi - Loyauté
ZORI : Les zōri sont des sandales japonaises. Elles sont formées d'une semelle plate et de deux lanières rondes passant entre le gros orteil et le second orteil, puis se séparant pour
s'arrimer sur le côté de la semelle aux trois quarts de sa longueur. Les zōri sont souvent portées avec des chaussettes séparant le gros orteil des autres orteils, les tabi.
Traditionnellement, la semelle supérieure des zōri était faite de paille de riz ou en Juncus effusus (« Jonc épars » ou Igusa). Les brins sont disposés transversalement, puis attachés par des fils
courant sur la longueur de la semelle, une technique comparable à celle employée pour la confection des tatamis. Les lanières sont le plus souvent en velours. La semelle inférieure, cousue à la
paille, était généralement en cuir.
Aujourd'hui, il est toujours possible de trouver des zōri à semelle de paille. La semelle inférieure est généralement en caoutchouc ou en plastique.Les zōri à semelle de paille ne sont plus guère
portées qu'à la campagne ou dans le cadre des arts martiaux, pour éviter de se salir les pieds durant le trajet entre le vestiaire et le tatami.
Le bokken ( littéralement sabre de bois) ou bokutō (nom généralement utilisé au Japon) est un sabre japonais en bois reprenant la taille et la forme du katana.Il peut être utilisé avec la garde
(tsuba) qui protège lesmains, ou sans la garde.Il est employé dans l'aïkido, le iaido, le jōdō, le kendo et le kenjutsu. Utilisé à l'origine pour l'entraînement, il est aussi devenu une arme de
combat. Le samouraï Miyamoto Musashi est réputé pour ses combats au bokken notamment lors de son duel contre Kojirō Sasaki.
Il est l'arme par excellence du kenjutsu dans la plupart des koryu.Comme les katana, les bokken ont suivi leur époque, et chaque école traditionnelle historique
— Tenshin Shoden Katori Shintō Ryu, Kashima Shinto Ryu, Yagyu Ryu, Yagyu Shinkage Ryu, Hyoho Niten Ichi Ryu, etc — possède des caractéristiques physiques, poids, courbure, longueur, pointe,
épaisseur, adaptée à la technique de cette école.
Au Japon, le terme le plus usité pour désigner un sabre de bois est bokutō , le terme bokken étant un synonyme plus rare. C'est cependant ce dernier terme qui est le plus utilisé hors du Japon. En
japonais, le caractère ken s'emploie de préférence au début d'un mot pour les termes ayant un rapport avec l'escrime, comme dans kendō, (Voie du sabre) ou kenjutsu , (Art du sabre). Le caractère
katana , se prononce tō dans les associations de plusieurs caractères, est plutôt utilisé comme un suffixe, comme dans shōtō (sabre court) et daitō (grand sabre).
Le jō ou bâton moyen est une arme traditionnelle japonaise en bois d'une longueur de 1,28 mètre et d'un diamètre de 2,6 centimètres environ1. Il est utilisé lors de la pratique de l'Aïkido (aiki-jō), du Jōdō et du Jo-jutsu.Le bâton de jō, de taille moyenne, se différencie du bō (bâton long), du tanbō (bâton court) et du hanbō (« demi bâton »).Le jō est l'objet du jōjutsu ou jōdō, art du maniement du jō face à un adversaire armé d'un sabre (représenté par un bokken). Il est également employé dans le cadre de l'aiki-jō, élément de l'aïkido, soit dans le cadre du désarmement à mains nues d'un attaquant armé d'un jō, soit dans le cadre de katas d'harmonisation à deux pratiquants maniant chacun un jō.Le jō est réputé avoir été conçu par l'escrimeur Muso Gonnosuke qui, après une défaite face à Miyamoto Musashi, cherchait une arme suffisamment longue pour avoir un avantage d'allonge significatif sur le sabre, mais suffisamment court pour rester plus maniable que la lance (yari) ou le bō.Aujourd'hui il est toujours utilisé par certaines forces de police japonaises.
Le tantō est un couteau japonais légèrement courbe à un seul tranchant dont la taille de la lame est inférieure à 30 cm (un "shaku" en vérité, unité de mesure des longueurs japonaise). La structure du tantō est généralement semblable à celle du katana, à la différence près qu'il est bien plus court et souvent moins courbé. En général, la section est hira-zukuri (les flancs de la lame sont plats), "unokubi-zukuri" (la partie supérieure des flancs de la lame subit un rétreint, environ du premier tiers de la lame jusqu'au "yokote", arête définissant le commencement de la pointe) ou "kanmuri-otoshi-zukuri" (même conception que sur la section "unokubi-zukuri" mais avec un rétreint se prolongeant jusqu'à la pointe de la lame, formant dans certains cas un contre-tranchant affûté).
Il est l'équivalent d'un poignard ou d'une dague japonaise. Selon sa monture, il peut être appelé tantō (s'il est glissé dans la ceinture) ou kaiken (s'il est caché dans les vêtements).Il se
différencie du aiguchi par la présence d'une garde (tsuba). En vérité, "aïguchi" n'est pas le nom d'un couteau mais le nom d'une monture. La monture standard est "buke-zukuri" : une garde est
présente, une tresse de soie ou de coton ("sageo") sert à attacher le fourreau à la ceinture. La monture aïguchi est une monture épurée, où le couteau n'a pas de garde (ou, du moins, son diamètre est
égal à celui de la poignée, si bien qu'elle n'est pas proéminente) et où le sageo est inexistant dans la majorité des cas.Le Tantō était principalement porté par les samouraïs, et il était rare que
les gens ordinaires en possèdent un. Les femmes portaient souvent sur elles un petit tantō nommé un kaiken dans leur obi, dans un but d'auto-défense.
Pour la pratique de l'aïkido, le tanto est en bois.
Le tanto est porté à la ceinture tandis que le kaiken, plus petit, est caché dans les vêtements.
Utilisation du tanto
Une frappe avec un tanto peut, traditionnellement, s'effectuer en piquant ou en coupant.La pique se fait avec le tranchant vers le bas. L'intention n'est pas de tuer, mais de mettre hors d'état de
nuire, même si la pique peut être mortelle. La coupe est réalisée avec le tranchant vers le haut. La frappe est effectuée vers le bas puis la lame est remontée dans le ventre. Réaliser une coupe
s'est vouloir tuer.C'est ce type de technique, en coupe, qui est utilisée pour faire un tsuki.