A.S.R. AïKiDo - 13340 Rognac
A.S.R. AïKiDo - 13340 Rognac

Bokken (Sabre en chêne)

Bokken - bases

 

 

L’enseignement des techniques au bokken est d’une grande richesse tant les sources sont variées, anciennes et traditionnelles; comme l’on démontré par exemple Sensei Nobuyoshi Tamura, Sensei Kazuo Chiba, Sensei Shoji Nishio, Sensei Mitsugi Saotome, et bien d’autres, il est vrai…


Le professeur ou l’instructeur enseignera en fonction de ses connaissances plus ou moins étendues et suivant l’influence reçue, les techniques apprises. Les principes à appliquer dans le maniement du sabre sont les plus importants, les questions de style restent question de goût personnel ou de circonstances ponctuelles.

 

La forme très répandue que constitue l'Aîkiken est un ensemble de techniques de sabre codifié par Sensei Morihiro Saito, un des élèves les plus proches de Maître Morihei 'Ueshiba, et qui hérita de la charge d'enseignement au dōjō d'Iwama. Afin d'assurer à l'aikiken une diffusion équivalente à la pratique à mains nues et de le faire reconnaître comme partie intégrante de l'aikido, Morihiro Saito en fit un système complet d'exercices inspiré semble t-il desformes de travail du koryu de kenjutsu, Kashima Shintō Ryu.

 

Il codifia ainsi les suburi, mouvements de coupe de base, les exercices dits awase d'harmonisation avec un partenaire lui aussi armé, et les kumitachi, katas représentant des situations d'affrontement. L'aiki-ken comprend ainsi plus d'une centaine de mouvements ayant une parenté étroite avec le taijutsu et l'aiki-jo.

 

 

Equipement


L'entraînement ou keiko se fait avec les armes en bois de type bokken .

 

Dans les katas opposant le sabre à d'autres armes, on utilise aussi des bâtons courts (jo).

 

Le choix des armes dépend du contenu de l'enseignement de l'école et du niveau atteint par l'élève.

 


Tenue du bokken

 

Le développement moderne des Budo a généralisé un type de saisie commun. Cette saisie n'est pas aisée à assimiler, elle n'est pas spontanée.

 

La poignée (tsuka) du grand sabre a la longueur de trois largeurs de paumes.

 

La main droite est placée sur le devant de la poignée (Tsuka), derrière la garde (Tsuba) (que celle-ci existe ou non).

 

Le pli entre le pouce et l'index doit être dans le prolongement du dos de la lame.

 

La main gauche est placée en fin de poignée, le petit doigt à la limite de la fin de la poignée, la fin de la poignée (Kashira) se positionnant naturellement dans le creux arrière de la paume de la main.


Cette prise de poignée est appelée "Tamago" qui veut dire oeuf, car des oeufs doivent pouvoir tenir dans le creux que forme la commissure pouce-index et Tsuka.


La force de tenue du sabre doit être mise dans l'annulaire et auriculaire.

 

Le reste des doigts tient le sabre, mais légèrement.


Dans les gardes ou la pointe du sabre (kissaki) est devant, celle-ci doit toujours être pointée en direction du partenaire et ne doit jamais se "balader" à gauche ou à droite.


Ceci permet d'avoir à la fois :

 

• une puissance de coupe, donnée par la main basse : le sabre étant tenu par son extrémité, le rayon décrit par le bout de lame (monouchi) lors d'une coupe (giri) est le plus grand et donc la vitesse maximale ;

 

• une précision de coupe, donnée par la main haute qui guide.

 

 

Les mains doivent être sur le dessus de la poignée ; ceci paraît évident lorsque l'on coupe avec un couteau, mais cette position est peu naturelle lorsque l'on tient le sabre à deux mains, et ce d'autant plus que comme on n'effectue plus de coupe réelle (sauf les pratiquants de batto do), les pratiquants n'expérimentent pas l'importance de la chose.

 

Il faut donc se forcer à tourner les mains sur l'intérieur, dans un mouvement similaire à l'essorage d'un linge, afin que la base de l'index et le milieu du talon de la paume soient en contact avec le dessus de la poignée ; on utilise l'expression te no uchi, « intérieur des mains », ou encore shibori.

 

Les avantages qu'on en retire lorsqu'on l'a acquise sont nombreux : réduction du risque de tendinite, l'adhérence de la poignée est parfaite sans occasionner de crispation ; c'est une saisie légère et efficace, rendant pratiquement impossible le désarmement.


Cette position doit être conservée constamment, notamment lors des changements de garde ; par exemple lorsque l'on arme pour frapper de haut en bas (garde dite jōdan no kamae), cette position des mains limite l'élévation des bras, les mains se retrouvent au dessus du front et ne peuvent pas passer au dessus de la tête.

 

Si l'on coince un objet entre les deux poignets, l'objet ne doit pas tomber lors des mouvements.

 

Par contre, cette saisie fait perdre en mobilité et provoque des contractions musculaires chez le débutant.

 

Il peut donc être judicieux, à la discrétion de l'enseignant, de ne pas porter trop d'attention à la tenue dans un premier temps afin de ne pas bloquer le pratiquant.

 

Par ailleurs, certains mouvement de réception du sabre adverse (parade, bien que la notion soit différente de l'escrime européenne) nécessitent le relâchement de cette tenue afin d'amortir le choc et de conserver l'équilibre.

 

Il est également important de garder les coudes dirigés vers le bas.

 

Le buste doit rester droit (shisei) afin de maintenir l'équilibre, le bas du dos relâché afin de permettre une grande mobilité, les épaules sont également relâchées.

 

La tête est placée légèrement en recul, comme si l'on voulait aligner le front, le menton et le nombril sur une ligne verticale, afin de protéger le visage.

 

 

 

 

Coupes

 

(Typologie des 5 coupes principales)

 

Shōmen : coupe du haut vers le bas, men désignant la tête. (1)

 

Kesa giri : coupe en biais de haut en bas, tranchant de la base du cou aux côtes flottantes de l'autre côté ; on parle parfois de yokomen « côté de la tête ». (2 et 3)

 

Yoko guruma (« roue latérale »), ou do giri (coupe de la cuirasse), ou encore ichimonji (le sabre a un mouvement similaire au pinceau écrivant le kanji « ichi) : coupe horizontale au niveau du ventre. (4 et 5)

 

Gyaku kesa giri (« kesa giri inversée ») : coupe diagonale de bas en haut ; elle part d'une garde gedan no gamae. (6 et 7)


Tsuki : coup d'estoc. (8)

 

 


Parades et contres


La notion de parade est très différente de la notion européenne.

En effet, en kenjutsu ou aïkiken, on ne cherche pas à bloquer la lame

(à l'exception des techniques d'arrêt : domaru waza ou uchi dome), car cela l'émousserait et risquerait de la briser, ou bien on risquerait de la lâcher.

 

La défense consiste plutôt à « recevoir » la lame de l'adversaire (ukeru), c'est-à-dire à esquiver le coup tout en mettant sa lame au contact de celle de l'attaquant, afin de la contrôler et que celui-ci ne puisse pas frapper à nouveau ; les deux lames glissent l'une contre l'autre.

 

Les écoles qui se réclament du Gonosen, l'esprit de répondre à l'attaque, recherchent à avancer dans l'attaque de telle manière que cela soit une esquive, mais en premier avancer et en second esquiver dans une même action.

 

Dans la logique japonaise, les noms des techniques ne décrivent pas une forme mais plutôt un principe de combat (de même qu'un kanji peut avoir plusieurs sens)

 

Ken Suburi (les 7 suburis au Bokken)


ICHI NO SUBURI


Démarrez en migi kamae.

Montez le ken tout droit, gardez le bras gauche aussi tendu que possible et le bokken terminera sa course le long de la colonne vertébrale.

Cette position est connue comme le centrage de l’arme.

Au même moment, ramenez le pied avant sur le pied arrière et ouvrez la hanche. Avancez avec le pied avant et coupez droit vers le bas, ramenez la hanche droite. Ne pas déplacer le pied arrière de la ligne d’attaque à la fin de la coupe.

Le Ken parallèle au sol..

 

SAN NO SUBURI


Démarrez en migi kamae et exécutez ni no suburi jusqu’à ce que vous vous retrouviez en position HASSO KAMAE avec le bokken pointé vers le haut et le pied droit en arrière.

Tournez légèrement votre centre et descendez le bokken de façon à ce que les 2 mains soient du côté droit avec le bokken pointé vers l’arrière et légèrement vers le bas.

Déplacez votre centre vers l’avant et amenez le bokken vers le haut dans la position centrée, avancez avec le pied droit d’un grand pas et coupez.

Effacez le pied arrière.

Le Ken parallèle au sol.


YON NO SUBURI (Coupe en avançant)


Levez le bokken tout droit en tendant et en centrant le bras gauche.

Avancez avec le pied arrière et coupez droit vers le bas, n’oubliez-pas d’effacer le pied arrière à la fin de la coupe.

Relevez le bokken, avancez avec le pied arrière et coupez de l’autre côté.

Continuez d’avancer en coupant.

Série de 4 coupes.

Le Ken parallèle au sol.


GO NO SUBURI


Démarrez en migi kamae.

Levez les mains jusque devant le visage en gardant le bokken pointé vers l’avant et légèrement sur la droite (NB le bokken forme un angle avec l’intérieur du pied avant).

Avancez avec le pied gauche et centrez le bokken.

Coupez vers la tempe de votre adversaire en effaçant simultanément le pied arrière.

Pour couper de l’autre côté, montez les mains devant le visage en pointant le bokken vers la gauche.

Avancez avec le pied droit, centrez le bokken, coupez « yokomen » et effacez le pied arrière.

Série de 4 coupes.

Le Ken parallèle au sol.

 

ROKU NO SUBURI


Pour démarrer la série vous devez commencer par ni no suburi.

Exécutez go no suburi mais ajoutez un tsuki du pied avant à la fin de chaque coupe.

L’exercice devient donc: coupe sur le pied droit tsuki du pied droit, coupe sur le pied gauche, tsuki du pied gauche.

Assurez-vous de ne pas ramener le bokken entre la coupe et le tsuki.

Pour démarrer la série vous devez commencer par ni no suburi.

Série de 4 coupes.


NAN NO SUBURI


Pour démarrer la série vous devez commencer par ni no suburi et coupez yokomen du côté droit.

Traversez la ligne d’attaque en avançant le pied gauche et tsuki.

N’oubliez-pas d’effacer le pied arrière.

Répétez l’exercice: coupe à droite, tsuki à gauche.

 

Gardes (kamae) ou non-garde


La garde, ou kamae en japonais, est une position du corps correspondant au début ou à la fin d'une coupe.

 

C'est logiquement une position d'attente en début de combat.

 

Selon certaines écoles, le combattant doit s'attacher à ne montrer aucune intention.

 

Pour Musashi (école de KenJutsu), il faut avoir une seule intention : pourfendre.

 

Il recommande même d'utiliser le stratagème de paraître "endormi".

 

Dans certains enseignements, lors du combat, le combattant s'attache à garder sa rectitude (shisei) afin d'être toujours équilibré ; de même, les gardes se font à gauche (hidari) et à droite (migi), de manière symétrique à l'exception de la position des mains sur la poignée (tsuka) qui ne varie pas.

 

 

Typologie des 5 gardes principales :
 

Seigan no gamae


C’est la garde la plus importante de l'escrime japonaise.


 - Les pieds sont écartés de la longueur d'une lame.


 - La jambe droite est en avant et est perpendiculaire au sol, pied droit face au partenaire.


 - L'os iliaque gauche est bien en retrait vers l'arrière.


 - Le pied gauche est perpendiculaire au pied droit, talons pratiquement sur la même ligne.


 - Les épaules sont détendues.


 - La kashira est face au nombril. Le sabre est pointé vers la gorge du partenaire.


L'aïkidoka est de face, le sabre pointé devant lui ;

si l'on poursuit la courbe de la lame, la courbe passe entre les deux yeux de l'adversaire,

le sabre est ainsi à une hauteur moyenne (chūdan) ;

cette garde permet de frapper d'estoc (tsuki) ou bien de changer de garde pour effectuer une coupe (« armer » le coup).

 

Certaines écoles visent la gorge ou le plexus solaire.

 

Cette garde présente de très nombreux avantages qui en expliquent la popularité,


● La posture est naturelle et ne requiert aucun effort particulier.

 

Elle est donc relativement facile à acquérir (du moins dans la forme sinon sur le fond) par des débutants.


● En avançant d'un pas il est possible de "pénétrer" dans la garde de l'adversaire et de porter une attaque en un seul pas.

 

A titre d'exemple on se souviendra qu'il suffit, en théorie du moins, d'avancer d'un pas sans bouger les mains de façon sensible pour faire Tsuki.


● Cette garde constitue aussi une garde défensive en raison de la menace que fait peser la pointe du Bokken dirigée vers la gorge de l'adversaire, mais aussi parce qu'un léger mouvement des poignets permet de dévier n'importe quelle attaque voire de contre-attaquer dans le même mouvement.


● Cette garde permet de "sentir" physiquement l’adversaire au travers du contact des pointes de Bokken.

 

En effet les 2 Bokken visant simultanément le même point chez l'adversaire, ils occupent le même volume dans l'espace.

 

Il faut donc absolument chasser la pointe du Bokken de l'adversaire d'une manière ou d'une autre (par exemple en provoquant un mouvement de recul chez l'adversaire lorsqu'on pénètre dans sa garde ou bien en profitant d'un instant d'inattention de ce dernier) avant de pouvoir mener un assaut avec quelque chance de succès.

 

Cette souplesse d'utilisation alliée à cette grande polyvalence sont à l'origine de sa généralisation dans l'Aîkiken, le KenJutsu, le Kendo moderne.

II est bon de rappeler ici que ce ne fut pas toujours le cas.

 

Autrefois, le maniement du sabre sur le champ de bataille ou dans la vie quotidienne ne laissait que peu d'occasions de se mettre en garde (notons par exemple que, la notion de garde n'existe pas en Iaido sauf dans certaines formes de Zanshin).

 

Dans les textes anciens cette garde est souvent appelée la garde de l'eau (Mizu-no-kamae), probablement en raison de cette grande souplesse (garde fluide, qui ne s'accroche pas, qui s'adapte... où l'attaque et la défense s'enchaînent harmonieusement).

Hassō-no-kamae

 

 

C'est la garde la plus détendue de toute; c'est une position d'attente.


- Une distance équivalente à un pied sépare les deux pieds,

  ni plus ni moins.


- Le sabre est droit.


- Les épaules sont détendues.


- La tsuba est au coté droit du crane, à hauteur de la tempe droite.


- Le sabre est tenu lame vers le haut, la poignée (tsuka) au niveau de l'épaule ;

   il est prêt à frapper en diagonale vers le bas (kesa giri) ;

 

 

Dans cette garde le pratiquant est beaucoup plus vulnérable qu'en Jodan

puisque Men (tête), Kote (abdomen) et Tsuki (gorge) sont largement découverts.

 

Toutefois cette garde présente l'avantage de fausser entièrement le Ma-ai

(la distance), car il n'y a pour l'adversaire aucun repère pour la mesurer.


L'adversaire, abusé par la distance qu'il apprécie mal, lance une attaque que l'on évite pour enchaîner aussitôt une contre attaque.


Très statique, cette garde demande aussi une concentration et la réalisation d'une menace de très haut niveau.

 

 

Jōdan no gamae


- Les pieds sont écartés de la longueur d'une lame.


- La jambe droite est en avant et est perpendiculaire

   au sol, pied droit face au partenaire.


- L'os iliaque gauche est bien en retrait vers l'arrière.


- Le pied gauche est perpendiculaire au pied droit,

   talons pratiquement sur la même ligne.


- Les épaules sont détendues.


- Le bokken est tenu au-dessus de la tête (position haute, jōdan).


- Il forme un angle entre 15° et 45° suivant les écoles et est prêt à frapper

  de haut en bas (shōmen).


Le sabre est tenu au-dessus de la tête (position haute, jōdan), lame pointant

vers le haut, prêt à frapper de haut en bas (shōmen).

 

Après la garde moyenne (seigan no gamae), la garde la plus utilisée est la garde haute (Jodan-no-kamae) dont il existe 2 variantes:

 

la garde haute à gauche (Hidari-jodan) et la garde haute à droite (Migi-jodan),

selon que le pied en avant est le pied gauche ou le pied droit.

 

Les mains sont largement tendues au dessus de la tête, la main gauche en avant

et le Bokken légèrement décalé de l'axe du corps.

 

La littérature classique Japonaise appelle cette garde, la garde du feu

(Hi-no-kamae) par comparaison avec les flammes qui s'élèvent (le Bokken en position haute ) mais aussi parce qu'il est difficile d'approcher le feu de près sans se brûler (attaque instantanée) et que le pratiquant doit être aussi menaçant que des flammes.


Par rapport à la garde moyenne, la garde haute présente un certain nombre d'avantages:


- La garde représente déjà en elle même une phase très avancée d'attaque

  (il ne reste qu'à baisser les mains ou plus généralement une main

  pour réaliser une attaque shomen).

  Il n'est pas nécessaire d'armer avant de frapper.


- Dans cette position il est pratiquement impossible a l'adversaire de frapper

   shomen et assez difficile de réaliser autre chose en raison de la distance,

   le Ma-ai, très particulier de cette garde).


En revanche elle présente un certain nombre d'inconvénients qui demandent

pour les surmonter un très bon niveau:


- Le Do (abdomen) et Kote (poignets) sont très vulnérables,


- Il n'y a pas de contact physique par le biais de la pointe des bokkens,

   le Ma-ai est donc beaucoup plus difficile à apprécier.

 

Cette absence de contact empêche de sentir son adversaire

(la contrepartie positive étant qu'il ne le peut pas non plus).


- Les déplacements sont plus complexes.

 

Gedan no gamae

 


(Migi gedan no gamae)


- Migi = Droite, Gedan = bas.


- Garde basse à droite.


- Jambe droite en avant en direction du partenaire, perpendiculaire au sol.


- La main gauche au niveau de l'os iliaque.


- Le sabre parallèle à la cuisse droite.


- Pointe du sabre en bas, mais en direction du partenaire.


le sabre est tenu pointe en bas, la poignée au niveau du bassin (position basse, gedan), prêt à frapper en diagonale vers le haut (gyaku kesa giri).

 


Cette garde fait peser sur I'adversaire la menace d'une attaque par en bas

(type Kesagiri) extrêmement difficile, voire impossible à parer, mais elle rend le pratiquant très vulnérable sur le torse et la tête, surtout si le pratiquant ne parvient pas à réaliser dans cette position une menace convaincante.

 

La pointe du sabre se dirige vers le sol et vers l'un des genoux de l'adversaire

ou plus simplement dans l'axe du corps.

 

C'est pourquoi elle est connue aussi sous le nom de garde de la terre

(Tsuchi-no-kamae).

 

C'est sans aucun doute la garde la plus difficile et ce n'est pas un hasard si la célèbre peinture qui représente Miyamoto MUSASHI âgé, le montre

un sabre dans chaque main dans une garde très voisine de la garde Gedan.

 

En effet, la peinture, contrairement à ce que l'on pourrait croire au premier abord ne représente pas Miyamoto MUSASHI au repos car dans ce cas il aurait été représenté les sabres au fourreau comme c'est généralement le cas dans ce type de portrait.

 

N'oublions pas en effet la signification attachée au fait de dégainer un sabre dans les arts martiaux Japonais:

 

on ne dégaine que pour le combat, que pour défendre sa vie, et si l'on dégaine le sabre aussi dans d'autres occasions, pour en admirer la lame ou l'entretenir, dans ce cas le fourreau n'est pas passé à la ceinture, ce qui aurait une signification agressive.

Waki-no-kamae


Le sabre est tenu horizontalement, au niveau du ventre, la pointe dirigée sur le côté en arrière ; (migi waki no gamae)


- Garde basse à droite.


- Jambe gauche en avant en direction du

   partenaire, perpendiculaire au sol.


- La main gauche au niveau de l'os iliaque.


- Le sabre presque parallèle au sol et caché derrière le corps.


- Pointe du sabre en bas, mais la lame est déjà dans le plan de coupe.

 

- Pour la garde à gauche (hidari waki no gamae), le pied gauche est reculé, et du

  fait de la position des mains sur la poignée (tsuka), le poignet droit couvre le

  poignet gauche ;

 

- Pour la garde à droite (migi waki no gamae), le pied droit est reculé.


L'orientation du plan de la lame (hasuji) est capitale.

 

Lorsque l'on est en garde, le sabre doit pouvoir couper sans qu'il soit besoin de faire pivoter la lame ;

la lame est déjà dans le plan de coupe lorsque l'on est en garde.


Waki-gamae est une garde dans laquelle le pratiquant "cache" la longueur de sa lame derrière son propre corps, ne révélant à l'adversaire que la poignée (tsuka).

 

Cette garde était commune dans le passé où il n'y avait pas de standard de longueur de lame.

 

Elle jouait un rôle dissuasif face à un adversaire qui ignorait l'arme dissimulée, et s'approchait donc d'une technique de bluff.

 

Elle permet également de dissimuler l'orientation de la lame, ne donnant à l'adversaire aucune indice quant à l'attaque qui va suivre.

 

En effet, dans cette garde, on peut soit attaquer la lame passant au-dessus de la tête (comme en jodan), soit revenir par le bas, la lame pointant vers le haut.

 

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© Christian Careddu